De nombreux analystes prédisent que cette année le marché de l’or noir connaîtra principalement une baisse des cotations. Parmi les principaux facteurs susceptibles d’affecter négativement la dynamique des prix du pétrole figurent le ralentissement du développement économique mondial et la valeur élevée de la monnaie nationale des États-Unis. Un autre facteur important est le coût excessivement élevé du pétrole par rapport à ses réserves commerciales.
Dans le même temps, les experts n’excluent pas qu’au cours des premiers mois de 2023, les prix du pétrole puissent augmenter en raison du fait que le marché devra s’adapter à l’embargo sur les approvisionnements en provenance de la Fédération de Russie. Dans le même temps, ils pensent que d’ici la fin de cette année, le marché sera en mesure de retrouver un équilibre.
En outre, au cours du second semestre de l’année dernière, le Département du Trésor des États-Unis a accordé à Chevron l’autorisation de produire du pétrole sur le territoire vénézuélien, mais avec certaines restrictions. Le ministère a également prolongé jusqu’au 26 mai 2023 la durée de validité des permis de licence pour quatre acteurs majeurs du marché des services pétroliers : Schlumberger, Weatherford, Halliburton et Baker Hughes.
Le Trésor américain note que ces licences n’autorisent que les transactions liées à la coentreprise Chevron au Venezuela. Ils ne lèvent pas l’interdiction de toute autre transaction avec la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA.
Goldman Sachs réduit ses attentes en matière de prix du pétrole
Début janvier, l’organisme bancaire américain a revu à la baisse la prévision du prix de “l’or noir” en 2023. Le coût estimé par Goldman Sachs d’un baril de pétrole en janvier-mars de cette année a été réduit de 115 $ à 90 $. La banque s’attend également à ce que le prix grimpe à 95 dollars en avril-juin, alors qu’avant, il parlait de 105 dollars.
Les attentes analytiques ont été révisées principalement en raison d’une baisse de la consommation de pétrole en Chine, d’une augmentation de la production de pétrole au Kazakhstan et au Nigeria, ainsi que d’importantes livraisons de la Russie vers les marchés asiatiques.
Dans un contexte d’augmentation de la production et de ralentissement de l’économie, Goldman Sachs prévoit une offre excédentaire d'”or noir” au cours du premier trimestre 2023. La banque s’attend également à ce que les prix moyens du pétrole atteignent 105 dollars le baril en 2024.
D’autres analystes ont déjà publié des prévisions similaires. Ainsi, JPMorgan Chase s’attend à ce que cette année le prix moyen du Brent soit de 90 $, et l’année prochaine, il grimpera à 98 $. Après que la Fédération de Russie a déclenché une guerre contre l’Ukraine, cette banque a prédit le prix du baril d'”or noir” en 2023 à 98 dollars.
Dans le même temps, l’Energy Information Administration des États-Unis estime que cette année, un baril de pétrole coûtera en moyenne 92 dollars.
Morgan Stanley s’attend à des changements sur le marché pétrolier au second semestre 2023
Cette banque s’attend à ce qu’au cours des troisième et quatrième trimestres de cette année, la demande d'”or noir” se redresse. L’un des principaux facteurs qui y contribueront sera l’ouverture des frontières de la RPC. Selon les analystes, l’équilibre du marché pétrolier sera atteint en avril-juin 2023. Après cela, la situation commencera à se durcir, ce qui entraînera une augmentation des prix du pétrole.
Morgan Stanley estime que d’ici la fin de cette année, le prix du Brent atteindra 110 dollars, car l’offre atteindra bientôt le plafond et les réserves sont faibles.
L’organisme bancaire estime également qu’après l’ouverture complète de ses frontières par la Chine, la demande de pétrole augmentera d’environ 1 million de barils par jour. Ce chiffre augmentera progressivement tout au long de 2023. Morgan Stanley estime que les perturbations de l’approvisionnement en pétrole en provenance de Russie, causées par les restrictions de prix, atteindront 1 million de barils par jour.
Barclays a déclaré dans le passé qu’un ralentissement de la productivité mondiale pourrait obliger la banque à réviser ses prévisions de prix du Brent pour 2023 à 98 $/bbl.
